Quand on évoque le mot Chesterfield, on imagine tout de suite un canapé au cuir patiné, au dossier capitonné et aux accoudoirs généreusement cloutés. Ce canapé est en effet un indémodable du style anglais, dont l’origine remonterait à la fin du 18ème siècle.
Selon la légende, le premier canapé Chesterfield serait né de la commande d’un Lord souhaitant recevoir confortablement un gentleman, avec une assise permettant une posture droite impeccable et de ne pas froisser son habit. L’artisan, dont l’Histoire n’a pas retenu le nom, a donc imaginé un canapé à la tenue parfaite, avec de larges accoudoirs dans le prolongement du dossier.
Son design généreux et sophistiqué en a fait une icône pour l’aristocratie anglaise et un incontournable des clubs anglais. Ce qui lui a permis de largement s’exporter dans les colonies britanniques et aux Etats-Unis.
Aujourd’hui, le capitonnage style Chesterfield est synonyme de raffinement et de chic à l’anglaise et se décline sous de multiples formes. S’affranchissant des cuirs bruns d’origine, le canapé Chesterfield connaît désormais une nouvelle jeunesse avec des cuirs teintés en blanc, jaune, rouge… ou judicieusement remplacés par des velours lumineux et colorés (rose flashy, bleu vintage, vert olive), du lin naturel (blanc, gris, beige, chocolat, pastel) ou parfois du coton épais imprimé (pas toujours de très bon goût…).
Côté mobilier, on retrouve bien entendu le Chesterfield en version fauteuil, crapaud, pouf (j’aime particulièrement les poufs ronds)… mais aussi en tête de lit, pour des chambres au style boudoir. Son motif est également repris sur des luminaires (Clamp de DZ Studio) ou sur des papiers peints, qui jouent l’illusion d’optique du rebondi du capitonnage.
Les designers et artistes contemporains revisitent également l’esprit du fauteuil Chesterfield, comme l’allemand Christian Fiebig qui réinterprète le robuste Chesterfield dans une version minimaliste et magnifique en papiers pliés. Dommage qu’on ne puisse s’y assoir !
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